Aujourd’hui, l’un des défis majeurs auquel fait face l’humanité est celui de la crise climatique et environnementale. La santé de notre planète est menacée depuis plusieurs décennies maintenant en raison des émissions toxiques et des substances polluantes qui sont rejetées dans l’air, la terre et les océans. Le bouleversement climatique entrainé par l’activité humaine très polluante, depuis la révolution industrielle en particulier, impacte l’équilibre de la faune et de flore, désorganise les écosystèmes et expose à des réactions en chaîne qui entraineront inéluctablement des dégâts majeurs sur tous les êtres vivants.

 

De nombreux signaux d’alerte nous sont donnés par notre planète et témoigne de la souffrance que subit notre environnement. Le réchauffement climatique et les températures record enregistrées dans plusieurs régions du monde en sont le premier signe. Les gaz à effet de serre générés par l’activité humaine de production massive ainsi que par la combustion des carburants étouffent littéralement notre Terre. Le plastique se retrouve partout même dans les océans les plus profonds et les ressources hydriques se font de plus en plus rares à cause des épisodes de sécheresse à répétition. Le consumérisme pousse de nombreuses personnes à consommer de manière compulsive, le gaspillage alimentaire dans une société qui produit beaucoup et où l’abondance est devenue une norme fait que de nombreuses ressources sont jetées inutilement et injustement.

 

Ce constat alarmiste établi par plusieurs experts du climat à travers de multiples rapports et études n’est pas un cri de désespoir ou un motif d’accablement, c’est un état des faits qui vise à mobiliser toutes les parties prenantes : organisations internationales, états, entreprises et tous les individus à agir maintenant pour limiter les effets cataclysmiques de la crise climatique. L’un des principaux rapports sur le climat réalisé dernièrement est celui publié par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) en plusieurs volets, ce rapport analyse avec précision l’état global du climat et propose des recommandations pratiques pour limiter les dégâts et éviter le pire. Le GIEC est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU), il rassemble plusieurs états membres depuis sa création en 1988 et produit des études scientifiques autour du climat.

 

Le climat est une affaire qui concerne tous les acteurs et en particulier les professionnels de la santé. Notre environnement détermine en grande partie notre état de santé, vivre dans un milieu pollué et être exposé à des vagues de chaleur à répétition impactent grandement la santé de tous et en particulier celle des personnes les plus vulnérables. Les particules nocives générées par certaines productions industrielles se retrouvent dans l’eau que nous buvons, l’alimentation que nous consommons et l’air que nous respirons, cela a pour effet de provoquer de nombreuses maladies et une mortalité qui menace de progresser au fil des années en cas d’inaction. C’est dans ce sens qu’a été choisi le thème de la dernière journée mondiale de la santé « Notre planète, notre santé », qui souligne l’importance et le rôle capital d’une planète en bonne santé pour préserver et garantir la nôtre.

 

Notre planète est à l’honneur en ce jour du 22 avril à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, un événement mondial qui vise à attirer l’attention du grand public sur la cause climatique et à rassembler l’ensemble des acteurs pour discuter autour des mesures à prendre pour limiter l’impact de cette crise. La crise climatique a des répercussions au niveau social, économique et sanitaire, outre la pollution de l’environnement, le bouleversement des écosystèmes menace d’augmenter la fréquence des épidémies et la prolifération des maladies. Les enjeux climatiques et sanitaires sont donc indissociables et il est crucial de mener des actions dès à présent pour garantir la santé de la planète et de l’humanité.