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JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
La journée mondiale de lutte contre le sida a lieu le 1er décembre de chaque année pour sensibiliser le grand public à cette maladie et manifester du soutien aux personnes touchées. Cette journée a été établie le 1er décembre 1988 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies, chaque année les acteurs de la santé et diverses organisations à travers le monde entier se joignent et se mobilisent contre le virus du VIH à travers des actions de communication et d’information. Le thème choisi pour l’édition 2021 de la journée mondiale de lutte contre le sida est : « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies », le choix de ce thème souligne l’importance de rendre accessible les soins et la prise en charge de la maladie aux plus grand nombre de personnes afin d’arriver à l’objectif fixé d’éradiquer la pandémie de SIDA à l’horizon 2030. D’énormes progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies mais un retard a été constaté notamment en raison de la pandémie de COVID-19, pour éradiquer le virus du VIH, il est nécessaire de réduire au maximum les inégalités et généraliser les bonnes pratiques partout dans le monde.
Informer et expliquer ce qu’est le virus de VIH est très important, à ce jour et malgré les nombreuses campagnes d’information, une large proportion de personnes a des idées fausses ou non-fondées sur le virus du SIDA, le manque d’informations génère l’adoption d’habitudes et de comportements pouvant exposer à un risque de contracter la maladie ainsi que la défiance et la stigmatisation des malades. La première question qui se pose est : qu’est-ce que le VIH ? Le VIH ou Virus de l’Immunodéficience Humaine est un type de virus qui s’attaque à certaines cellules du corps humain en particulier les cellules du système immunitaire causant sa déficience, c’est-à-dire son incapacité à protéger l’organisme contre les menaces et germes pathogènes (virus, bactéries, champignons,…). La propagation du virus VIH dans l’organisme engendre le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise), le terme SIDA s’applique aux formes les plus avancées de l’infection au VIH où le corps est sujet à des affections opportunistes qui profitent de l’incapacité du système immunitaire à remplir son rôle de défenseur de l’organisme. Ainsi une distinction doit être faite entre VIH et SIDA, le VIH désigne le virus et le SIDA un stade avancée de la maladie causée par le VIH.
La deuxième question importante qui vient à l’esprit sur le VIH concerne ses modes de transmissions, beaucoup d’idées fausses circulent toujours à ce sujet et l’information reste le seul moyen pour briser toutes les convictions infondées. Le VIH se transmet par trois vecteurs : les sécrétions sexuelles (sperme, sécrétions vaginales), le sang et le lait maternel. Ces fluides corporels ne constituent un risque de contamination que s’ils sont au contact d’une zone d’infiltration dans le corps (coupures, muqueuses), la peau saine est complétement imperméable au VIH. Plusieurs voies de transmissions sont possibles, la plus fréquente reste les rapports sexuels non-protégés avec une personne portant le virus. L’ONUSIDA, branche de l’ONU spécialement dédiée à la lutte contre le SIDA, cite les voies de transmission suivantes sur son site web : la transmission par voie sexuelle, la transmission due au partage d’aiguilles et seringues, la transmission de la mère à l’enfant et la transmission au cours d’une transfusion sanguine. La transmission par voie sexuelle peut survenir au cours d’une pénétration vaginale ou anale non-protégée (le risque est plus accru par voie anale), le sexe oral sans protection expose aussi à un risque toutefois moins élevé qu’en cas de pénétration. La mère peut transmettre le VIH à son enfant au cours de la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement en fonction de la charge virale de la mère. Les mesures d’hygiène et de sécurité ont réduit fortement si ce n’est complétement le risque de contamination par transfusion sanguine dans un milieu hospitalier ou sanitaire. Le VIH ne se transmet pas par l’air libre, la sueur, les larmes, la salive ou les insectes.
Durant les premiers stades de la maladie, l’infection au VIH peut ne provoquer aucun symptôme, la phase asymptomatique peut durer de 2 à 15 ans sans que la personne se rende compte de son infection ! Le virus prolifère et se propage dans l’organisme, le VIH profite d’un type de lymphocytes pour se répliquer et les détruire en même temps, le système immunitaire s’affaiblit au fur et à mesure jusqu’au stade du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) si aucun traitement n’est entamé. Il est à noter que le VIH peut aussi s’attaquer aux cellules de la peau, du cerveau, de l’appareil génital, du cœur et des reins durant sa prolifération. A ce jour, il n’existe aucun traitement curatif pour la maladie, en revanche, il est possible de réduire drastiquement la charge virale et la réplication du virus à travers des traitements appelés antirétroviraux, ces traitements ne guérissent pas la maladie mais permettent aux personnes infectées de vivre quasi-normalement avec des charges virales très faibles qui n’impactent que très faiblement l’organisme et permettent d’avoir une vie très proche de la normale. Les traitements antirétroviraux doivent être pris à vie et permettent de prévenir les risques de transmission du virus à une autre personne (partenaire sexuel, mère à son enfant). Des traitements de prophylaxie pour prévenir la contamination au VIH ainsi qu’un traitement post-exposition pour empêcher la contamination sont aussi disponibles, le traitement post-exposition doit être entamé très rapidement dans les heures qui suivent l’exposition pour être efficace.
Face à l’exposition au virus VIH par n’importe quelle voie de transmission, il est crucial de faire un dépistage du virus auprès d’un professionnel de la santé, entamer un traitement post-exposition rapidement peut empêcher la contamination par le VIH et les traitements antirétroviraux permettent aux personnes infectées d’avoir une vie normale et d’éviter les complications graves dues à l’évolution de la maladie au stade du SIDA. La détérioration du système immunitaire face au VIH peut engendrer des infections graves et certains cancers si le virus prolifère sur de longues années, en l’absence de traitement curatif il est essentiel d’adopter des habitudes de prévention pour se protéger efficacement et de réaliser un dépistage au moindre doute. L’éradication du VIH/SIDA n’est possible que par la mobilisation collective et la circulation de l’information autour du sujet, à cela s’ajoute les actions des organisations au niveau mondial pour généraliser les soins et les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes, à travers ces mesures il est possible d’arriver à l’objectif fixé d’éradiquer le VIH/SIDA d’ici 2030.