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JOURNÉE MONDIALE DU SOMMEIL
Définir le sommeil peut paraitre aux premiers abords une chose facile. Le fait de dormir relèverait d’un état où notre acuité sensorielle et notre tonicité musculaire sont au plus bas. Sur le plan médical et scientifique, le sommeil renferme encore bien des mystères quant à ses mécanismes et son implication dans de nombreuses fonctions de l’organisme. Une chose est sûre, un bon sommeil est une condition nécessaire pour être en bonne santé, reste à savoir ce qu’est un « bon » sommeil et comment cette fonction essentielle joue des rôles divers dans le corps humain tant au niveau de la mémoire, de l’apprentissage, de la récupération musculaire que sur d’autres aspects.
L’être humain passe en moyenne un tiers de sa vie en étant endormi. Cette statistique à elle seule suffit pour justifier l’importance cruciale et vitale du sommeil. Quand nous dormons, notre état de conscience baisse, le cerveau qui est le centre de commandement de tout l’organisme fonctionne au ralenti, les muscles se relâchent et plusieurs fonctions biologiques et physiologiques s’adaptent à cet état de conscience. On parle bien d’un état de conscience modifié quand il s’agit du sommeil car nous ne sommes pas complétement inconscients, de nombreux processus sont en marche durant cette période sans qu’on s’en rende compte.
Au cours du sommeil, nous alternons entre des phases de sommeil lent et des phases de sommeil paradoxal. La différenciation entre ces deux phases se base sur l’activité cérébrale mesurée par électroencéphalogramme (EEG). Les ondes électriques mesurées ont un aspect différent selon la phase du sommeil. La succession du sommeil lent et du sommeil paradoxal est divisée en cycles, chaque nuit nous passons par 3 à 6 cycles de sommeil qui durent de 60 à 120 minutes chacun. Les cycles du sommeil peuvent varier d’une nuit à une autre et en fonction de chaque personne ; l’hygiène de vie, l’âge, et l’environnement immédiat ont tous une influence sur les cycles et la qualité du sommeil.
L’organisme humain est régi par un ensemble de processus qui assurent l’équilibre de toutes les fonctions et préservent notre bonne santé. Le déclenchement de l’endormissement implique essentiellement deux types de processus très importants qui sont les processus homéostatiques et les processus circadiens. De nombreuses molécules sont produites par notre organisme tout au long de la journée en fonction d’une horloge interne qui indique à quel moment telle molécule doit être produite. La mélatonine est l’hormone vedette du sommeil, sa production est assurée par la glande pinéale du cerveau. L’homéostasie regroupe tous les phénomènes de maintien de l’équilibre interne dans le corps et les processus circadiens sont eux responsables de régler notre horloge interne.
La corrélation entre le sommeil et un bon état de santé a été démontrée à travers des observations et des études menées depuis plusieurs années. Le sommeil impacte nos facultés de mémorisation, d’apprentissage et de concentration, une mauvaise qualité/quantité de sommeil augmente les risques de plusieurs affections à savoir : le diabète de type 2, l’obésité, l’hypertension artérielle, les symptômes dépressifs et l’irritabilité. Notre métabolisme ainsi que nos capacités immunitaires sont aussi influencés par notre sommeil, bien dormir est donc nécessaire à la préservation d’une bonne santé.
La journée mondiale du sommeil est organisée annuellement à la date du 18 mars pour insister sur le rôle primordial du sommeil pour notre santé. Bien dormir équivaut à dormir les heures suffisantes (qui diffèrent d’une personne à une autre avec une moyenne de 7 à 8 heures par nuit et en fonction de l’âge) et avoir un sommeil de bonne qualité en évitant l’exposition tardive aux sources de lumière, une pratique sportive tardive, la consommation de boissons excitantes (thé, café, soda) et en adoptant une hygiène de vie saine.